Tableau "(224) La Grande Voie", encadré

Sa vie fût rythmée de manifestations, discours et happenings, d’actions et de prises paroles sur l’écologie, de son engagement pour une vie en harmonie avec la nature et enfin de manifestes pour la nature, pour une architecture plus humaine et pour l’amélioration de la vie des individus.

Inventeur de "l’arbre locataire", des "toilettes-humus" et du boisement des toits, défenseur de l’aménagement d’espaces verts dans les villes, du rétablissement des valeurs sociétales et des cycles naturels, il était un lanceur d’alerte contre la pollution, les dangers du nucléaire, le défigurement de la nature, la destruction du patrimoine naturel et s’engageait pour une société zéro déchets.

Dès les années 50, Hundertwasser se consacre à l’architecture. A l’occasion de l’inauguration de la Hundertwasser Haus de Vienne (1986), il déclara: "À nouveau, nous sommes les témoins d’un tournant, où les valeurs anciennes et rigides de l’architecture et de l’urbanisme sont de plus en plus remises en question. La rectitude et l’uniformité de l’architecture Bauhaus touche à sa fin, tant elle est insensible, stérile, froide, sans cœur, agressive et impassible. L’aire du rationalisme absolu prend fin. Les valeurs que nous prônons, c’est l’amélioration de la qualité de la vie, et non celle du niveau de vie. C’est le désir de romantisme, d’individualité, de créativité, tout particulièrement de créativité et de la vie en harmonie avec la nature."

Avec Friedensreich Hundertwasser, notre époque compte l’un des plus grands adversaires de la pensée totalitaire, que ça soit l’énergie nucléaire, la manipulation génétique, la protection de l’environnement ou la gestion de notre espace de vie. Hundertwasser a vécu en accord complet avec sa vision des choses et en opposition totale aux contradictions de la société postindustrielle. L’importance d’Hundertwasser tient à son art dans lequel la beauté émerge: un message d’harmonie naturelle, de paix et de joie.