Miroir égyptien

Les miroirs très polis étaient des éléments indispensables au culte cosmétique des nobles femmes égyptiennes. Pour la première fois à la XVIIIe dynastie, les poignées sont représentées par des filles nues. Une fleur de papyrus se déploie au-dessus de leur tête, à partir de laquelle la surface du miroir se développe, à l'image du disque du soleil matinal.

Original : Musées d'État de Berlin - Patrimoine culturel de la Prusse. Égypte, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, vers 1400 av.

Reproduction fidèle à l’original d’une œuvre d’art dans les mêmes dimensions et si possible dans les mêmes matériaux et utilisant les mêmes couleurs.

Généralement, la forme est directement déclinée de l’original, de telle manière que la reproduction reconstitue les détails les plus délicats. Après la fonte de la reproduction à partir du procédé le plus approprié, la surface est polie, patinée, dorée et peinte conformément à l’original.

Une reproduction produite par ars mundi est un portrait reconnaissable de l’original.

Premiers temps et l’Ancien Empire (3000-2160 av. J.C.)
L’art égyptien créa son propre style dès les premiers temps, vers 3000 av. J.C. Les règles pour la représentation ont été fixées et ont persisté pendant plus de 3000 ans. L’écriture et les images ne faisaient qu’un. Le début de l’Ancien Empire, vers 2600 avant notre ère, est caractérisé par les pyramides à degrés de Djoser à Saqqarah, la première tombe royale en forme de pyramide, une plastique de 545 x 280 mètres faite entièrement de pierre. Jadis, les reliefs et la peinture servaient presque exclusivement à la survivance des individus dans l’au-delà.

Période intermédiaire et Moyen Empire (2155-1650 av. J.C.)
Un nouvel art, qui s’inscrit dans la continuité de l’art de l’Ancien Empire, riche de ses temps forts, est né après la réunification des provinces sous le règne de Montouhotep Ier vers 2040 avant notre ère. L’art de cette époque atteint son apogée avec les représentations en image des rois de la fin de la 12ème dynastie, avec Sésostris II et Amenemhat III. Durant la 13ème dynastie puis durant la domination étrangère par des envahisseurs asiatiques (Période de Hyksôs), l’art monumentale recula. De petites sculptures, telles que des hippopotames et des figurines glacées d’animaux en terre cuite, incarnaient l’espoir de la régénération dans l’au-delà. La décoration funéraire par excellence était le scarabée, orné d’inscriptions multiples du nom du défunt, et devait assurer sa survie après la mort.

Nouvel Empire (1550-1070 av. J.C.)
Après l’expulsion des "Hyksôs", un renouvellement de la vie intellectuelle et des beaux-arts se produit. Le temple de Amon à Karnak et l’impressionnante Allée du Sphinx sont construits. Le temple à terrasses de Hatchepsout marque le début de la construction d’une série de temples funéraires royaux sur la rive ouest du Nil, vers Thèbes. Avec le début de l’ère Amarna et du règne de Echnaton (Amenophis IV.) on passe des statues colossales à des mesures "plus humaines". Le roi n’est, désormais, plus représenté dans sa sublime divinité, mais entouré de sa famille et du symbole des rayonnements du soleil. La découverte de la tombe de Toutankhamon et des trésors dont elle recélait nous permit d’approfondir nos connaissances de l’art, de la culture et du quotidien des pharaons égyptiens de la 18ème Dynastie.

Sous le règne de Sethos I et de Ramses II, l’Égypte vécut une période fructueuse en termes d’architecture, qui ne permettait plus de progression possible, avec, entre autres, la construction de la grande salle hypostyle de Karnak, ou encore du temple d’Abu Simbel creusé dans la roche. Dans l’art plastique, la pierre fût remplacée par le métal. Les grandes sculptures de bronze de la 22ème dynastie préparèrent finalement le passage à la production abondante de bronzes représentants les dieux et des animaux durant la Basse Époque.

Basse Époque (712-332 av. J.C.)
Durant la Basse Époque de l’Égypte ancienne, la tendance artistique d’imiter d’anciennes œuvres d’art prit de l’ampleur ; si bien que c’est aujourd’hui toujours difficile de différencier l’original provenant par exemple du Moyen Empire et une "reproduction" ultérieure de l’œuvre. On remarque ce retour aux origines dans les palais funéraires aux nombreuses pièces qui furent construire à Thèbes durant la 26ème dynastie. Tous les écrits religieux importants du passé ont été transmis à la postérité.

Époque gréco-romaine (332 av. J.C.-395 apr. J.C.)
Alors qu’Alexandre le Grand réussit, en 332 avant notre ère, à faire fuir tous les Perses en dehors de l’Égypte, il fût acclamé comme libérateur et couronné roi à Memphis. Après sa mort en 323 av. J.C., l’empire chute en raison de querelles de succession constantes, jusqu’à ce que Ptolémée, Général d’Alexandre, s’assura le pouvoir sur l’Égypte en 305 et fonda une dynastie qui resta au pouvoir pendant 300 ans.

Après l’assassinat de son frère Ptolémée XIII en 48/47 av. J.C., Cléopâtre VII prend le pouvoir seule. Le général romain Jules César, qui tenta, en vain, de servir d’intermédiaire entre Cléopâtre et son frère, se mit lui-même dans l’embarras et se vit dans l’obligation de mettre à feu la flotte égyptienne, accostée à Alexandrie. Cléopâtre donna un fils à César et tenta d’assurer ses prétentions au trône. Après la mort de César, elle s’allia à Marc Antoine, dont les victoires ont permis à l’Égypte de dominer le Proche-Orient une dernière fois. Les conflits avec Octave, qui devint plus tard l’empereur Augustus, prirent fin en 31 apr. J.C. avec une défaite de Marc Antoine. Il retourna auprès de Cléopâtre et ils choisirent de mettre fin à leurs jours ensemble. C’est ainsi que l’Égypte devint une province romaine.

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