Sculpture "Stèle du croissant de lune" (1994), bronze
Sculpture "Stèle du croissant de lune" (1994), bronze
Brève info
limité, 1.250 exemplaires | numérotés | signés | bronze | fait main | patiné | partiellement poli | hauteur 40 cm | sur socle en bronze 13 x 7 x 1,5 cm | poids 1,2 kg
Description détaillée
Sculpture "Stèle du croissant de lune" (1994), bronze
La sculpture "Croissant de lune", liée à d'anciennes idoles, oscille entre l'archaïque et le moderne. Sa magie et l'imagination qu'elle éveille en nous nous entraînent dans le monde des mystères. Lorsque Wunderlich attribue un croissant de lune au torse féminin fin et élégant, il suit - en dehors de toute considération formelle - l'allusion intentionnelle à Luna, la divinité de la lune. Comme le dit Joachim Kaiser à propos de Wunderlich, il faut peut-être être un peu obsédé par la volonté de perfection pour tout amener au point (esthétique) de vérité afin d'apprécier la profondeur qui résonne dans la forme élégante de cette sculpture.
Sculpture en bronze 1994, patinée, partiellement polie. Coulée selon le procédé de la cire perdue. La hauteur de la sculpture est de 40 cm. Montée sur un socle en bronze de 13 x 7 x 1,5 cm. Poids 1,2 kg. Édition de 1 250 exemplaires, numérotés et signés. Numéro d'usine 238.
A propos Paul Wunderlich
1927-2010
Comme presque aucun autre artiste de notre temps, Paul Wunderlich fait partie des véritables artistes initiateurs de style de l’époque moderne. En 1960 encore, la magistrature d’Hambourg confisquait ses œuvres pour "indécence". Trois ans plus tard, Paul Wunderlich, encore jeune, devient professeur à la académie des Beaux-Arts. De nombreuses distinctions, telles que le prix Edwin Scharff, les honneurs aux Biennales du graphisme en Irlande, à Taiwan et en Bulgarie, rendent Wunderlich mondialement célèbre. Il est le seul artiste allemand à avoir été accepté à l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Paul Wunderlich vécut et travailla entre Hambourg et la France jusqu’à sa mort en 2010.
Né en 1927 à Eberswalde, dans les environs de Berlin, le peintre et sculpteur apprit à dessiner à la Kunstschule dans l’orangerie du château d’Eutin. Peu après la guerre, il alla à l’académie des Beaux-Arts de Hambourg et étudia le graphisme. À la fin de sa formation, il y resta pour enseigner le dessin et en 1963 il devient professeur d’université.
Au début des années 50, il rencontra Emil Nolde et Oskar Kokoschka et imprima, suivant leurs instructions, des reproductions de leurs œuvres. Il développa un style très indépendant qui rassemblait des éléments maniéristes et surréalistes, mais également propres à l’Art nouveau et de l’Art Déco. Il tira d’abord ses sujets de l’histoire allemande, comme dans le cycle du "20 juillet 1944". Plus tard, des motifs érotiques et sexuels devinrent prépondérants, qu’il traitait avec délicatesse et même avec un soupçon de morbidité. En 1960, un tel cycle graphique lui valut d’être recherché par la magistrature pour soi-disant outrage aux bonnes mœurs.
Dans les années 1960, il commença à travailler en s’inspirant de photographies de Karin Székessy. Après sa reprise en tant que professeur en 1968, il entreprit plusieurs voyages d’études à New York et en Suisse. À partir de ce moment-là, il travailla à des objets du quotidien à l’esthétique plastique, qui concordaient avec le langage visuel raffiné de sa peinture.
"On reconnaît ses œuvres dans le monde entier, très appréciées et souvent achetées par un large public", écrit Jens Christian Jensen, le biographe de Paul Wunderlich. "Les connaisseurs en matière d’art sont unanimes: Paul Wunderlich est le maître principal du réalisme fantastique et l’un des quelques artistes initiateurs de style de notre temps."
"De toutes les idées reçues qui circulent tout le long de son œuvre, une seule est substantielle: Paul Wunderlich est devenu le maître inégalé de la lithographie après Picasso." (Prof. Heinz Spielmann)
"Si on devait chercher le plus grand maître en technique lithographique dans tout ce qu’elle implique, aucun doute: le laurier revient à Paul Wunderlich." (Carl Vogel)
Alliage de cuivre avec d’autres métaux (surtout avec de l’étain) utilisé depuis l’Antiquité. Métal résistant sur des millénaires, idéal pour la fonte d’œuvres d’art de grande valeur.
Dans la fonte de bronze, l’artiste utilise généralement le procédé à la cire perdue, vieux de plus de 5000 ans. C’est le meilleur procédé, mais aussi le plus complexe pour la conception de sculptures.
D’abord, l’artiste forme le modèle de sa sculpture. Celui-ci est, par la suite, encastré dans une masse liquide de silicone et de caoutchouc. Lorsque le matériau s’est durci, on retire le modèle en découpant autour. On coule de la cire liquide dans le moule négatif ainsi obtenu. Après refroidissement, le sculpture en cire est retirée du moule, pourvu de canaux de fonte, pour être ensuite plongé dans une solution de céramique. Cette solution est alors durcie dans un fourneau, alors que la cire s’écoule (moule perdu).
On se trouve ainsi en possession du moule négatif dans lequel du bronze fondu à 1400°C peut être coulé. Après le refroidissement du bronze, la coque en céramique est brisée et la sculpture ressort.
Ensuite, les canaux de fonte sont retirés, et la surface est polie, patinée et numérotée par l’artiste ou par un spécialiste suivant ses instructions. Ainsi, chaque fonte est un original.
Dans le cas de fonte de bronze de moins grande valeur, on utilisera plutôt le procédé de la fonte au sable, qui n’équivaut pas la qualité et la reconstitution de la surface atteintes par le complexe procédé à la cire perdue.
Terme qui désigne un objet d’art (sculpture, installation), fabriqué selon le souhait de l’artiste en plusieurs exemplaires, dont l’édition est limitée et numérotée.
Le principe de multiple permet à l’art de se "démocratiser", en rendant l’œuvre abordable et accessible pour un plus grand nombre de personnes.
Œuvre d’art plastique en bois, en pierre, en ivoire, en bronze et bien d’autres métaux.
Alors que les sculptures de bois, d’ivoire ou de pierre doivent être directement travaillées à même le matériau, les sculptures de bronze sont formées à partir d’un modèle de l’œuvre, fabriquée en argile ou un autre matériau facilement malléable.
Après l’Antiquité gréco-romaine, la sculpture connut une apogée durant la Renaissance. L’impressionnisme donna à l’art sculptural une nouvelle impulsion. Des artistes contemporains, tels que Jörg Immendorff, Andora, Markus Lüpertz, ont également enrichi ce domaine de l’art par des sculptures majeures.